28 January 2012
Juventus Arena,
Turin
Referee: P. Valeri
Attendance: 39625
Juventus Arena,
Turin
Referee: P. Valeri
Attendance: 39625
C'est l'histoire d'un trublion en culotte courte de trente-quatre ans, qui arpente les terrains de jeu et refusa, un jour, d'aller jouer dans la cour des grands. «Totô», c'est le diminutif d'Antonio, Antonio Di Natale, buteur de profession. Voilà un an et demi, cet homme a dit non à la Juventus. C'était le 24 août 2010, à l'occasion de la présentation officielle de l'Udinese à ses supporters. Depuis la scène où défilaient tous les joueurs, « Totô » Di Natale a pris le micro et mis les choses au point: «Je reste ici, je ne bouge pas de l'Udinese ! » Pas question pour lui de déménager à Turin et de donner suite aux négociations pour un transfert dans le club le plus titré (au plan national) d'Italie. Du coup, la Juve a gardé ses 6,7 M€ et est allée voir ailleurs. Ce week-end, l'avant-centre de l'Udinese (troisième de Série A) va croiser à nouveau la route des Turinois. Ce n'est pas la première fois depuis le «grand refus». Sauf que la saison passée, il avait affronté une Juve en mutation, qui a achevé le Championnat 2010-11 à une modeste septième place, soit trois rangs derrière les autres Bianconeri, ceux d'Udine, capitale du Frioul. Aujourd'hui, c'est une tout autre histoire : leader invaincu de la Série A, la Vieille Dame d'Antonio Conte (0-0 à l'aller à Udine, en décembre) domine les débats avec une belle assurance. Pourtant, Antonio Di Natale n'a pas changé d'un iota sa façon de voir les choses : « Je ne regrette absolument rien. J'avais juré au président Pozzo de boucler ma carrière à l'Udinese. Pour moi, la parole donnée vaut plus que tout. » Quand bien même, par faiblesse passagère ou parce qu'à un moment les relations de Di Natale avec son entraîneur n'étaient pas au beau fixe, le propriétaire du club avait songé à s'en séparer...
Di Natale est donc un homme de sentiments et de principes. Certains de ses détracteurs y verront aussi un manque d'ambition, une peur du « grand bond » pour celui qui, quelques années plus tôt, avait également refusé de partir à la Roma ou à Naples. «Absolument pas, leur répond à distance l'attaquant de l'Udinese dans une récente interview à Sportweek. La mort me fait peur, pas les tracas du ballon rond ! » Et d'ajouter; « Pour moi, c'est un honneur d'être celui qui a inscrit le plus de buts dans l'histoire de l'Udinese et qui a joué en Ligue des champions avec ce maillot. » Une autre fois, il dira : « Aller dans un grand club ? L'Udinese est un grand club ! » Et « Toto » n'a pas tout à fait tort: depuis qu'ils sont remontés dans l'élite, en 1995, les Frioulans ont terminé une fois à la troisième place (1997-98), deux autres à la quatrième (2004-05 et 2010-11), mais aussi à la cinquième (1996-97) et à la sixiètrie (2002-03). En fait, dix fois sur seize, l'Udînese a occupé la première moitié de tableau, dont quatre depuis l'arrivée de Di Natale en 2004. Ses statistiques sont encore plus impressionnantes. Le record de buts de l'Udinese dont «Totô» parle plus haut? C'était celui de Lorenzo Bettini, 67 buts en Série A dans les années 50. Di Natale l'a battu dans le courant de la saison 2009-10. Il est aujourd'hui bien plus loin : son but de dimanche face à Catania est le 126e en 246 matches de Championnat avec l'Udinese. Si l'on prend en compte ceux marqués entre 2002 et 2004 à Empoli, il atteint les 144 buts en 306 matches, soit le vingt-cinquième buteur le plus prolifique de l'histoire de la Série A, à seulement trois longueurs du Ballon d'Or 1961, Omar Sivori (24e), et à onze unités d'un goleador encore en activité, « Pippo » Inzaghî (18e).
Sivori (1959-60) et Inzaghi (1996-97) ont remporte un titre de meilleur buteur de Série A. «Totô», lui, en est déjà à deux: 29 buts en 2009-10,28 en 2010-11. Et ce n'est pas fini, car l'attaquant de l'Udinese partage actuellement la tête du classement des canonniers avec Zlatan Ibrahimovic (14 buts chacun). Il est donc dans le rythme pour réaliser la passe de trois, ce qui le ferait entrer dans le panthéon du Calcio au côté de Gunnar Nordahl(1953àl955)et Michel Platini(1983 à 1985), les deux seuls coiffés de trois couronnes consécutives. Antonio Di Natale n'a pourtant pas un dixième de leur notoriété. Si le principal intéressé n'en ressent pas le manque, il est évident que le fait de n'avoir pas joué pour des ténors comme le Milan AC (Nordahl) ou la Juve (Platini) l'a desservi. Comme le fait d'avoir explosé sur le tard, Di Natale n'ayant débuté en Série A qu'à vingt-cinq ans, lors de la saison 2002-03, celle de son baptême du feu en équipe d'Italie. Comme un autre «Totô» célèbre (l'acteur comique), Antonio est né à Naples. Installé avec sa famille dans la banlieue de la grande ville du sud de la Péninsule, il fait ses premiers pas à l'école de football San Nicola de Castello di Cisterna, la même que Vincenzo Montella (ex-bomber de la Roma, aujourd'hui coach de Catania) a fréquentée quelques années auparavant. Comme « L'Aeroplanino », Di Natale fit ensuite ses valises pour Empoli, où il apprit le métier. Les premiers mois furent durs et il pensa plus d'une fois rentrer chez lui. «Je passais mes soirées à pleurer et à téléphoner à ma mère. » Les dirigeants d'Empoli l'envoyèrent s'endurcir dans les Championnats de Série Cl et C2, à Iperzola, Varèse puis Viareggio. Revenu à Empoli, il contribua grandement au retour des Toscans en Dl italienne en marquant 16 buts dans le Championnat de Série B 2001-02. Antonio mit du temps à faire mieux.
Attaquant de poche (1,70 m) très technique, il n'a pas toujours évolué au plus près du but adverse, ses coaches préférant utiliser sa grande mobilité pour déborder les défenses et assurer la dernière passe. Auteur de 17 buts en 2007-08, Di Natale se fit e plus en plus insistant pour jouer dans l'axe. C'est Pasquale Marino l'y installa en 2009 2010, avec les resultats que l'on connait. La moyenne de buts de Di Natale est aujourd'hui de 0,47 par match sur l'ensemble de sa carrière. Si l'on prend en compte les matches de Série A avec l'Udinese, on grimpe à 0,51. Et carrément à 0,79 pour les trois dernières saisons (71 buts en 89 matches) ! Même en Nazionale, où Antonio n'a jamais vraiment été un titulaire indiscutable, le garçon tourne à presque 1 but tous les 3 matches (cf.bio). Confronté aux probables forfaits de Cassano et Giuseppe Rossi pour l'Euro 2012, le sélectionneur Cesare Prandelli va prochainement le rappeler, pour le tester en pointe avec Mario Balotelli. Une dernière grande compétition avant ce qui pourrait être son ultime saison, son contrat prenant fin en juin 2013. Enfin, en principe, car une petite rallonge ne serait pas pour lui déplaire. Il aura ensuite tout le loisir de se consacrer totalement à ses multiples affaires dans le Frioul, à son école de football pour 600 gamins, à son officine de torréfaction du café « Totô », en passant par ses restaurants et ses immeubles en location. Toujours d'attaque, Di Natale !
Codec H264, Mkv
Bitrate 1000
Sound 128 kbps
French Comments
Pass : twb22.blogspot.com
Full Game
First Half
http://rapidshare.com/files/582039656/Ser.A.2011.2012.Jve.Udn.twb22.blogspot.com.1Hlf.mkv
Second Half
http://rapidshare.com/files/1248353133/Ser.A.2011.2012.Jve.Udn.twb22.blogspot.com.2Hlf.mkv
Bitrate 1000
Sound 128 kbps
French Comments
Pass : twb22.blogspot.com
Full Game
First Half
http://rapidshare.com/files/582039656/Ser.A.2011.2012.Jve.Udn.twb22.blogspot.com.1Hlf.mkv
Second Half
http://rapidshare.com/files/1248353133/Ser.A.2011.2012.Jve.Udn.twb22.blogspot.com.2Hlf.mkv
Per Massimo
La Juventus Turin a remporté son sommet contre l'Udinese (2-1) grâce à un doublé d'Alessandro Matri, samedi, et restera aux commandes du championnat quelque soit le résultat de l'AC Milan contre Cagliari, dimanche pour la suite de la 20e journée. Toujours invaincue cette saison, la Juve prend 4 points d'avance sur le Milan, et relègue l'Udinese, troisième, à six longueurs. La surprise de la première moitié de saison lâche un peu prise, et la Serie A se dirige vers le bon vieux duel Juve-Milan. L'Inter, à 9 points du leader avant son déplacement à Lecce (14h00 GMT) dimanche, garde encore une petite chance de se mêler à la lutte, fort de ses sept victoires de rang en championnat.
Samedi soir à Turin, dans un match d'une intensité digne de la Ligue des champions, disputé sous un déluge de neige fondue, la Juve a ouvert le score par Matri, bondissant renard sur une balle repoussée par la main ferme de Samir Handanovic, qui venait de détourner une tête de Fabio Quagliarella (1-0, 42e). Avec Quagliarella, le Paraguayen Estigarribia, auteur du centre qui a amené le premier but, et Emanuele Giaccherini, qui ne font pas forcément partie du onze de base d'Antonio Conte, la Juve fait jouer la concurrence et possède un effectif assez charnu pour aller jusqu'au bout. Les "Petits zèbres" égalisaient sur une contre-attaque conclue par Antonio Floro Flores, servi par Mauricio Isla (55), mais la Juve reprenait l'avantage par le même Matri, habile pour contrôler une intelligente déviation de Claudio Marchisio (62). Dans ce sommet de haut niveau, l'Udinese a eu ses occasions, à l'image d'une volée du gauche du Colombien Pablo Armero sur laquelle s'est détendu Gianluigi Buffon (16), ou d'une reprise du genou du meilleur buteur de la Serie A, Antonio Di Natale (14 buts, comme le Milanais Zlatan Ibrahimovic). Les "Bianconeri" aussi ont failli marquer d'autres buts, quand Handanovic devançait Matri de justesse (23) ou quand le Suisse Stéphane Liechsteiner arrivait lancé dans la surface mais tergiversait et gâchait l'occasion (32). Mais c'est bien la meilleure équipe qui a gagné.
Caps
Tidak ada komentar:
Posting Komentar