23 February 1969
Kezar Stadium,
San Francisco
Attendance 11.815
Avec ses 3 millions d'habitants, Kiev est la capitale de l'Ukraine, État indépendant depuis l'effondrement du régime communiste et l'éclatement de l'URSS en 1991. Mais Kiev est aussi l'une des belles places du football européen des trois dernières décennies du XXe siècle. Certes, rétorquera-t'on, le Dynamo Kiev ne joue pas dans la même catégorie que les milliardaires de Manchester United, du Real Madrid, du FC Barcelone, du Bayern Munich, de la Juventus Turin ou encore du Paris SG. Mais, depuis une victoire en finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1975, le club ukrainien suscite la curiosité de tous les experts du jeu de ballon rond. Là-bas, on joue un football qui, pendant des années, a été tenu pour scientifique. Un homme, l'entraîneur Valeri Lo-banovski, y paraissait même doté de moyens surnaturels. On oubliait seulement qu'à Kiev, depuis si longtemps, on était tenu de vivre dans l'ombre de Moscou, du Kremlin où tout se décidait de la vie politique et quotidienne. D'où le mérite du Dynamo Kiev, ce club fondé en 1927 et affilié à l'Union des électriciens ukrainiens.
Il prend part au premier championnat soviétique en 1936 et demeurera l'une des trois seules équipes jamais reléguées en division inférieure. Le premier titre est gagné en 1961 - c'est la première fois qu'un club non moscovite remporte le championnat soviétique. Les temps ont changé en URSS : Nikita Khrouchtchev a succédé à Staline, et c'est l'un des fans les plus fameux du Dynamo Kiev. Aussi Khrouchtchev accorde-t-il au Dynamo Kiev des faveurs financières qu'il refuse aux clubs de Moscou (Dynamo, Spartak, CSKA, Lokomotiv, Torpédo) ! C'est également à cette époque que surgissent, dans les gradins du stade Respublikanski, d'une capacité de 100 000 places, des chants et des drapeaux ukrainiens. Le stade devient un lieu de contestation politique, et le club, son porte-drapeau. Les supporters apprécient particulièrement les visites des équipes moscovites, qui leur offrent une belle occasion de gronder, d'impressionner ces représentants du pouvoir central. De leur donner surtout une leçon de football. Car c'est aussi cela, le Dynamo Kiev : une tradition du beau jeu, du football en mouvement.
Le Dynamo Kiev est bien la meilleure équipe soviétique. Elle a remporté le championnat en 1966, 1967 et 1968. Elle est actuellement en tète de son groupe dans le championnat en cours, et bien partie pour remporter un quatrième titre consécutif. La formation soviétique est très offensive et ses avants sont bien connus pour leur rapidité et leur agressivité. Le Dynamo est entraîné par l'excellent Victor Maslov. qui a su prévoir dès son arrivée (1964) ce que serait le football de demain. Il a sans doute eu la chance de trouver une équipe pratiquant déjà un football de grande classe. L'ancien style, souple et posé, est devenu plus athlétique. Le marquage individuel a fait place à la défense de zone et les actions de jeu ont pris un aspect beaucoup plus rapide. Avec une équipe vraiment forte et efficace, comprenant des éléments de grande valeur, les Russes ne devraient pas succomber devant les Los Angeles Clippers.
California Clippers - Dynamo Kiev 2:3
Goals: 0-1 Puzach (1), 1-1 Fernandes (2), 1:2 Puzach (18), 1:3 Puzach (35), 2:3 Fernandez (53, penalty)
California Clippers (San Francisco): Stojanovic, Schaefer, Gavrich, Hoftved, Meszaros, Davidovich, Marin, Mitic, Kovalik, Fernandez, Apostolidis (Saccone). Coach: I.Toplak
Dynamo Kiev: Rudakov, Medvid, Sosnihin, Levchenko, Krulikovsky, Turyanchik, Bogovik, Puzach (Kashchei), Serebryanikov, Sabo, Porkuyan. Coach - Victor Maslov.
Kezar Stadium,
San Francisco
Attendance 11.815
Avec ses 3 millions d'habitants, Kiev est la capitale de l'Ukraine, État indépendant depuis l'effondrement du régime communiste et l'éclatement de l'URSS en 1991. Mais Kiev est aussi l'une des belles places du football européen des trois dernières décennies du XXe siècle. Certes, rétorquera-t'on, le Dynamo Kiev ne joue pas dans la même catégorie que les milliardaires de Manchester United, du Real Madrid, du FC Barcelone, du Bayern Munich, de la Juventus Turin ou encore du Paris SG. Mais, depuis une victoire en finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1975, le club ukrainien suscite la curiosité de tous les experts du jeu de ballon rond. Là-bas, on joue un football qui, pendant des années, a été tenu pour scientifique. Un homme, l'entraîneur Valeri Lo-banovski, y paraissait même doté de moyens surnaturels. On oubliait seulement qu'à Kiev, depuis si longtemps, on était tenu de vivre dans l'ombre de Moscou, du Kremlin où tout se décidait de la vie politique et quotidienne. D'où le mérite du Dynamo Kiev, ce club fondé en 1927 et affilié à l'Union des électriciens ukrainiens.
Il prend part au premier championnat soviétique en 1936 et demeurera l'une des trois seules équipes jamais reléguées en division inférieure. Le premier titre est gagné en 1961 - c'est la première fois qu'un club non moscovite remporte le championnat soviétique. Les temps ont changé en URSS : Nikita Khrouchtchev a succédé à Staline, et c'est l'un des fans les plus fameux du Dynamo Kiev. Aussi Khrouchtchev accorde-t-il au Dynamo Kiev des faveurs financières qu'il refuse aux clubs de Moscou (Dynamo, Spartak, CSKA, Lokomotiv, Torpédo) ! C'est également à cette époque que surgissent, dans les gradins du stade Respublikanski, d'une capacité de 100 000 places, des chants et des drapeaux ukrainiens. Le stade devient un lieu de contestation politique, et le club, son porte-drapeau. Les supporters apprécient particulièrement les visites des équipes moscovites, qui leur offrent une belle occasion de gronder, d'impressionner ces représentants du pouvoir central. De leur donner surtout une leçon de football. Car c'est aussi cela, le Dynamo Kiev : une tradition du beau jeu, du football en mouvement.
Le Dynamo Kiev est bien la meilleure équipe soviétique. Elle a remporté le championnat en 1966, 1967 et 1968. Elle est actuellement en tète de son groupe dans le championnat en cours, et bien partie pour remporter un quatrième titre consécutif. La formation soviétique est très offensive et ses avants sont bien connus pour leur rapidité et leur agressivité. Le Dynamo est entraîné par l'excellent Victor Maslov. qui a su prévoir dès son arrivée (1964) ce que serait le football de demain. Il a sans doute eu la chance de trouver une équipe pratiquant déjà un football de grande classe. L'ancien style, souple et posé, est devenu plus athlétique. Le marquage individuel a fait place à la défense de zone et les actions de jeu ont pris un aspect beaucoup plus rapide. Avec une équipe vraiment forte et efficace, comprenant des éléments de grande valeur, les Russes ne devraient pas succomber devant les Los Angeles Clippers.
California Clippers - Dynamo Kiev 2:3
Goals: 0-1 Puzach (1), 1-1 Fernandes (2), 1:2 Puzach (18), 1:3 Puzach (35), 2:3 Fernandez (53, penalty)
California Clippers (San Francisco): Stojanovic, Schaefer, Gavrich, Hoftved, Meszaros, Davidovich, Marin, Mitic, Kovalik, Fernandez, Apostolidis (Saccone). Coach: I.Toplak
Dynamo Kiev: Rudakov, Medvid, Sosnihin, Levchenko, Krulikovsky, Turyanchik, Bogovik, Puzach (Kashchei), Serebryanikov, Sabo, Porkuyan. Coach - Victor Maslov.
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