Selasa, 17 April 2012

European Cup 1999 2000 Real Madrid Bayern Semis Finals

First and Second Leg, May 2000

   Madrid n'a d'yeux que pour lui. Fini, la disgrâce et les mises au rancart. Anelka est de retour. Et Anelka ouvre la voie de la qualification pour la finale. Quatrième minute à Santiago Bernabeu. Chacun cherche ses marques. Tandis que le Bayern, comme à son habitude, fait en sorte de mettre en place son système de jeu qui repose en grande partie sur une formidable solidité défensive et une incroyable habileté à déclencher ses contres, le Real, lui, montre très vite qu'il a des fourmis dans les jambes. C'est Raul, le premier, qui va mettre le feu aux poudres. Le voilà dans sa position favorite de relanceur. Il a l'œil à tout, le regard périphérique. Son élégance naturelle et sa technique à la fois fluide et fine le désignent comme l'étincelle qu'il faut éteindre au plus vite. Thorsten Fink n'y parvient pas et Raul peut passer le relai à Nicolas Anelka qui vient de prendre la poudre d'escampette. Il est déjà dans la surface, en position de tir. Jens Jeremies a beau se jeter devant lui dans un geste désespéré, Nicolas a déjà enroulé sa frappe du pied droit ainsi qu'un ruban autour d'une offrande. Oliver Kahn ne peut rien faire. Anelka vient d'offrir le premier but à Madrid. Le Real ne regrette plus son fabuleux investissement et veut croire maintenant que le joueur de Trappes n'est pas qu'un enfant gâté. 

En un seul geste, sur une seule action, il est en train de rentabiliser le transfert le plus décrié de toute l'histoire du football européen. Avec ce but d'avance, le Real prend aussitôt de la hauteur. Ce n'est pas encore la perfection mais ça s'en approche, avec une équipe qui n'hésite pas à prendre sa chance à tout instant, qui fait briller ses attaquants, qui réussit à marquer par Morientes (22') un deuxième but refusé pour hors-jeu. Il n'en faut pas plus pour que les 70 000 spectateurs de Santiago Bernabeu lui fassent les yeux doux.Raul est aux anges. C'est le genre de match où il peut donner libre cours à son génie créatif. Et on le voit animer et inspirer le jeu d'attaque de son équipe avec beaucoup de cruauté pour ses adversaires. Ainsi, à la 33e minute, avec l'air de ne pas y toucher qui est le sien depuis toujours, il glisse une balle insignifiante à Michel Salgado, qui évite Oliver Kahn d'un joli crochet intérieur mais qui ne peut échapper, en revanche, au retour désespéré de Jeremies, qui envoie le ballon dans ses propres filets. Deux passes, deux buts, Rau! pourrait en rester là. Mais il faut encore résister au Bayern dans sa tanière de Munich, là où on a fait périr d'autres garnements prétentieux... Le Real joue bien, avec intelligence, sans négliger ni le courage, ni la solidarité quand le Bayern, profondément remanié depuis Madrid, énonce d'entrée des velléités offensives insoupçonnées. Car Hitzfeld sait bien qu'il faut tenter le tout pour le tout et s'est offert un « milieu » essentiellement tourné vers l'attaque avec Paulo Sergi, Effenberg et Scholl pour épauler les deux hommes de pointe, Jancker et Elber, tandis que le seul Jeremies est chargé de la récupération. 

 Mais Del Bosque avait prévu le coup en renforçant singulièrement son entre-jeu pour faire reposer tous ses espoirs offensifs sur les robustes épaules de Nicolas Anelka. Le Real accepte donc implicitement la domination de son adversaire sans renier pour autant toutes ses valeurs traditionnelles. Mais l'autre a tant de convictions et de rancœur difficilement contenues que personne ne sera surpris de lui voir prendre l'avantage dès la 12e minute sur une action partie des pieds d'Effenberg pour se terminer par une reprise de volée victorieuse de Jancker. Le tout est de savoir maintenant si le Real va pouvoir résister longtemps à l'engagement et à la détermination germanique. Comme à l'aller, comme à Madrid, c'est Nicolas qui va tirer le Real d'un mauvais pas... On vient de franchir la demi-heure de jeu quand Redondo, superbe comme à l'habitude, lance le Brésilien Savio sur le flanc gauche. Sans se poser de questions, celui-ci centre en direction d'Anelka qui place une reprise de la tête dans le coin opposé. Kahn est en retard d'une guerre... Et le Real égalise. Il faudrait un miracle maintenant pour que le Bayern prenne suffisamment d'avance pour empêcher une équipe madrilène impeccable d'accéder à la finale. Le but de Giovane Elber de la 54e minute ne changeant strictement rien à l'affaire, les joueurs du Real peuvent d'ores et déjà se vanter d'appartenir à la race des seigneurs. De ceux qui font la légende d'un club à nul autre pareil. Le vieux club aux sept Coupes des champions sait rebondir à chaque fois qu'il le faut. Et comme dit l'autre : « L'héritage des Di Stefano, Puskas, Gento continue de nourrir l'illustre Maison Blanche... »



  
  
First Leg
3 May 2000
Santiago Bernabéu Stadium,
Madrid
Attendance: 95,000
Referee: Anders Frisk


Codec H264, Mkv
Bitrate 1200
Sound 128 kbps
Full Game


First Half
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Second Half

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Second Leg,
9 May 2000
Olympiastadion,
Munich

Attendance: 60,000
Referee: Graham Poll


Codec H264, Mkv
Bitrate 1200
Sound 128 kbps
Full Game

First Half
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Second Half
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