Quarter Final,
Second Leg
15 March 1989
Santiago Bernabéu,
Madrid
Referee: Mr Vautrot
Le choc P.S.V.-Real est presque une monstruosité à ce stade de la compétition et c'est ce qui fait songer à un championnat d'Europe chez ces Messieurs cousus de trophées qui n'aiment pas risquer leurs billes en agate sur des coups tordus. P.S.V. Eindhoven, champion d'Europe 1988 (aux penalties et à la muraille de Chine) est en phase d'évolution lorsque approche le printemps 1989. Son gardien-vedette, Van Breukelen, opéré d'un genou, a été remplacé par un boy-scout un peu fébrile, Lodewijks. Son attaque a été renforcée par l'arrivée de l'international brésilien Romario, Et son avenir a été radicalement modifié par l'annonce du transfert de son « monstre », Ronald Koeman, au F.C. Barcelone, pour un monstrueux paquet de dollars. Il a même été dit qu'en cas d'élimination de P.S.V. en quart de finale, Koeman rejoindrait aussitôt les rangs catalans, ce que l'intéressé s'est empressé de démentir : « Je terminerai la saison 88-89 avec P.S.V. Ensuite, je penserai au Barça. » A vingt-six ans, Koeman arrive à maturité. Il le démontre dans sa manière d'être sur le terrain et de prendre les choses en mains quand un secteur de l'équipe se montre défaillant. « Je suis l'homme libre de P.S.V. J'ai la latitude de prendre les initiatives que j'estime nécessaires à l'intérieur d'un match. » Même s'il marque beaucoup moins de buts que la saison précédente et s'il semble un peu las (« J'ai eu un peu de mal à redémarrer, dans la tête comme dans le corps, après l'extraordinaire saison 87-88 »), Ronald Koeman reste le grand patron de P.S.V.
Second Leg
15 March 1989
Santiago Bernabéu,
Madrid
Referee: Mr Vautrot
Le choc P.S.V.-Real est presque une monstruosité à ce stade de la compétition et c'est ce qui fait songer à un championnat d'Europe chez ces Messieurs cousus de trophées qui n'aiment pas risquer leurs billes en agate sur des coups tordus. P.S.V. Eindhoven, champion d'Europe 1988 (aux penalties et à la muraille de Chine) est en phase d'évolution lorsque approche le printemps 1989. Son gardien-vedette, Van Breukelen, opéré d'un genou, a été remplacé par un boy-scout un peu fébrile, Lodewijks. Son attaque a été renforcée par l'arrivée de l'international brésilien Romario, Et son avenir a été radicalement modifié par l'annonce du transfert de son « monstre », Ronald Koeman, au F.C. Barcelone, pour un monstrueux paquet de dollars. Il a même été dit qu'en cas d'élimination de P.S.V. en quart de finale, Koeman rejoindrait aussitôt les rangs catalans, ce que l'intéressé s'est empressé de démentir : « Je terminerai la saison 88-89 avec P.S.V. Ensuite, je penserai au Barça. » A vingt-six ans, Koeman arrive à maturité. Il le démontre dans sa manière d'être sur le terrain et de prendre les choses en mains quand un secteur de l'équipe se montre défaillant. « Je suis l'homme libre de P.S.V. J'ai la latitude de prendre les initiatives que j'estime nécessaires à l'intérieur d'un match. » Même s'il marque beaucoup moins de buts que la saison précédente et s'il semble un peu las (« J'ai eu un peu de mal à redémarrer, dans la tête comme dans le corps, après l'extraordinaire saison 87-88 »), Ronald Koeman reste le grand patron de P.S.V.
Au Real, un autre grand blond règne en maître au milieu du terrain. On en dit le plus grand bien, on chante son équilibre, son efficacité collective, la pureté de ses passes. Il s'agit de l'Allemand Bernd Schuster, star mondiale de la balle au pied quand ça lui chante et empereur de l'embrouille quand le bonnet lui échauffe le capuchon. Schuster, pour être franc, n'est pas un génie mais c'est un grand joueur par l'addition de toutes ses qualités (physique, technique, clairvoyance) et sa forte personnalité. Il aurait pu faire une carrière mille fois plus brillante et peut-être permettre à l'Allemagne d'être championne du monde en 1986 s'il avait su se plier à une discipline. Malheureusement, Schuster est un caractère, pour ne pas dire un caractériel. On lui prête une épouse retentissante, dirigiste et retorse en affaires, la célèbre Gaby qui lui a donné trois enfants superbes. C'est elle, dit-on, qui a mené le combat contre Nunez, le président du Barça et l'a obligé à réintégrer son dulciné dans l'équipe, en application stricte du contrat signé. Compte tenu de ces incidents multiples, on n'a pas très bien compris la volupté du Real à aller chercher chez son concurrent un champion en phase de décélération. On l'a d'autant moins compris que le milieu de terrain du Real avait été, en 1986-87 et en 1987-88, l'un des secteurs-clés de l'équipe reine d'Espagne. Mais la politique sportive a des ressorts et des mystères que le commun des footeux a du mal à intégrer. Koeman-Schuster est donc un duel dans le choc lorsque, le 1er mars 1989, 27000 personnes vêtues d'imperméables et coiffées de parapluies s'aventurent dans la tempête venue du Nord pour occuper le coquet Philips Stadion, véritable temple du football en modèle réduit. Le match, « âpre et explosif, mais brillant, éblouissant comme le soleil qui lui manquait, est un véritable bonheur » . Deux grandes équipes s'affrontent dans un flux et un reflux d'actions dynamiques dont certaines atteignent à la virtuosité, Hiddink, entraîneur de P.S.V., a décidé de presser le Real avec quatre attaquants et Romario en flèche pour exploiter les occasions. Mais, dans cette volonté, il y a trop de précipitation et Romario contribue à accentuer le gâchis. P.S.V. perd donc, en première mi-temps, le bénéfice de ses efforts et, damnation des damnations, se laisse infliger, juste avant le repos (45e minute), un but qui souligne sa « naïveté défensive » selon Hiddink - on aura tout vu - et le talent renifleur de Butragueno, l'auteur du hold-up.
L'entraîneur hollandais ne s'appesantit pas sur son choix d'Ellermann en première mi-temps à la place de Gillhaus, bien plus expérimenté et « bien meilleur dans le jeu long, en profondeur » comme le souligne Koeman qui ajoutera après la rencontre : « Si nous devons avoir un regret, c'est de ne pas avoir aligné Gillhaus dès le début. » Avec Gillhaus, le jeu de P.S.V. prend de la variété et de l'efficacité. « Pendant vingt minutes, nous avons produit un football de rêve », dira Gerets. Ce rêve se traduit par le but d'égalisation de Romario (53e, 1-1) et par un tir sur un poteau du même, quatre minutes plus tard. Les deux grands blonds se partagent également la vedette. Schuster a placé l'accélération pour l'ouverture du score et régné sans partage sur sa zone avec un pourcentage de perfection élevé. Koeman a impulsé le rétablissement de son équipe et imposé la lucidité. Sur ce match-là, on ne saurait pas trop lequel des deux préférer. « A priori, ce 1-1 ne nous est pas très favorable », admet sans détour Hiddink. Les faits vont lui donner raison. Mais pas de la manière qu'il attendait. Le gardien titulaire du Real, Buyo, a été suspendu pour un match par l'U.E.F.A. Classique, deux cartons jaunes. Beenhakker a donc rappelé Agustin qui n'a joué que cinq des soixante matches de championnat disputés par le Real depuis deux ans. Mais qui, selon nous, est meilleur que Buyo. Plus sûr, moins aléatoire et largement aussi doué que l'autre dans la voltige aérienne.
C'est Agustin qui va tuer P.S.V. à l'issue d'un match-retour dont le Real aura rarement l'emprise sauf durant la première demi-heure avec des tirs dangereux de Schuster (10e, 17e) et Martin Vasquez (25e). Ensuite, le P.S.V. monte d'un cran, en même temps que Koeman, et occupe souvent le camp madrilène. Il ne lui manque qu'une seule chose, ou plutôt qu'un seul homme, pour anéantir son adversaire : Kieft. « C'est lui qui nous manque le plus, dit Koeman. Quand il est là, avec sa capacité à garder la balle devant, à dominer largement dans le jeu aérien, il n'est pas facile de venir créer le surnombre et le danger. Sans lui, c'est très différent ! » P.S.V. domine donc mais ne marque pas. Pis, il concède un penalty sifflé par M. Vautrot pour une faute de Vanenburg sur Michel, penalty transformé en force par Sanchez (72e). Une vive réaction des Hollandais et une passe de Vanenburg permettent à Romario, étrangement seul au point de penalty, d'égaliser (84e, 1-1). Ce qui fait une égalité totale sur les deux matches et une prolongation. Le Real tremble. Sauf Agustin. L'équipe madrilène semble faire un complexe devant le P.S.V. froid et organisé qui le coince, le martèle de coups, comme sur cette formidable reprise de volée de Koeman qu'Agustin pare merveilleusement. C'est le deuxième sauvetage du « remplaçant » après celui qu'il a effectué durant le temps réglementaire (47e) sur un tir appuyé de Vanenburg. Il y en aura un troisième, à quelques minutes de la fin, sur une reprise de la tête de Lerby. Et celui-là sauve miraculeusement la qualification car, entre-temps, Martin Vasquez a marqué son premier but en Coupe d'Europe, le deuxième du Real dans ce match à suspense (105e, 2-1). Beenhakker peut pousser un soupir de soulagement. Agustin lui a sauvé la mise. Mais l'entraîneur hollandais du Real est condamné : il a commis l'irréparable outrage en laissant sur la touche le grand, l'immense, le chouchou chéri de Chamartin, Emilio Butragueno en personne. Une ignominie qui ne se pardonne pas. Un grand blond a gagné, un grand blond a perdu. Le premier court derrière son passé, le second marche vers son avenir. Le vrai vainqueur des deux n'est pas celui qu'on croit.
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by Juan "Marino" from Madrid for twb22.blogspot.com.
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Goals: 1-0 Hugo Sánchez 72´; 1-1 Romario 89´. 2-1 Martín Vázquez 105´.
REAL MADRID CF, 2; Agustín, Chendo, Sanchís, Gallego, Esteban, Michel, Schuster, Martín Vázquez, Gordillo, (Butragueño 115´), P. Llorente (Tendillo 106´), Hugo Sánchez.
PSV EINDHOVEN, 1; Lodewijks, Gerets, Valckx, Koeman, Heintze, Vanemburg, Van Aerle, Lerby, Linskens (Janssen 70´), Romario, Gilhaus.
REAL MADRID CF, 2; Agustín, Chendo, Sanchís, Gallego, Esteban, Michel, Schuster, Martín Vázquez, Gordillo, (Butragueño 115´), P. Llorente (Tendillo 106´), Hugo Sánchez.
PSV EINDHOVEN, 1; Lodewijks, Gerets, Valckx, Koeman, Heintze, Vanemburg, Van Aerle, Lerby, Linskens (Janssen 70´), Romario, Gilhaus.
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