Porto, champion d'Europe 1987 grâce au magicien Madjer (souvenez-vous de sa talonnade) est un gros gâteau partagé en plusieurs parts au début de la saison 87-88. Son entraîneur Artur Jorge, considéré comme le détonateur de l'aventure, a été engagé par le Matra-Racing à un salaire de ministre (américain), deux cent mille francs par mois, dit-on. Paolo Futre, le dribbleur électronique, n'a pas pu résister aux millions de pesetas brandis par Jésus Gil (qui n'est pas un saint) et l'Atletico de Madrid. Son club non plus d'ailleurs, qui touche nettement plus d'un milliard de centimes pour conclure l'affaire. Madjer lui-même est démangé par l'horizon, en contact avec le Bayern, Tinter, Barcelone, les autres. L'ambiance, à Porto, est à la dispersion des hommes et des idées. Heureusement pour Porto, ses dirigeants engagent le technicien yougoslave Ivic qui, s'il n'a pas l'adhésion et le quorum chez tous les gens du spectacle, est un homme de football, un renard, un pragmatique. Ivic n'a pas besoin de dessin pour comprendre qu'il a en main un effectif exceptionnel dont il loue de bon cœur la valeur : "Je n'ai jamais entraîné d'équipe aussi parfaite du point de vue technique... Magnifique ambiance et remarquable esprit de groupe." Cette opinion flatteuse se traduit dans les faits avec une invincibilité de huit matches en championnat du Portugal (Porto réalisera le doublé national 1988) dont un 7-1 sur Belenenses (trois buts de Madjer) et une qualification sans problème en Coupe d'Europe devant le champion de Yougoslavie, Vardar (3-0, deux buts de Madjer, un de Souza ; 3-0, buts de Sousa, Magalhaes, Madjer). L'ennui, pour Porto, ce n'est pas sa valeur du moment (le club va être sacré champion du monde des clubs, ce que n'a jamais réussi Benfica). c'est le fait d'avoir à rencontrer prématurément, en huitième de finale, le Real Madrid. Que ça n'amuse pas non plus, pour plusieurs raisons. Sportivement d'abord avec le risque (une chance sur deux) de disparaître. Financièrement ensuite à cause de l'obligation à lui faite par l'U.E.F.A. d'aller joueur à trois cents kilomètres au moins de ses bases : ce déplacement à Valence, ajouté au match précédent à huis clos contre Naples, entraîne un manque à gagner de trois cents millions de pesetas (quinze millions de francs).
Le match de Valence a lieu en premier avec une confiance totale de l'entraîneur madrilène Beenhakker, due aux huit victoires de son équipe dans les huit premiers matches du championnat d'Espagne avec ce goal-average ahurissant de 32-2 (neuf buts de Sanchez, cinq de Michel, cinq de Manolo, etc.). "Sincèrement, dit Beenhakker, je ne vois actuellement aucune équipe susceptible de nous faire toucher les épaules. Mes hommes atteignent une maturité exceptionnelle et ils jouent les yeux fermés." Le 21 octobre 1987. dans un océan bouillonnant de drapeaux blancs (52 000 spectateurs à Valence), le F.C. Porto affiche une totale sérénité. Son milieu de terrain Magalhaes-Frasco-Rui Barros-Sousa fait courir la balle et Madjer. en pointe, donne des sueurs froides à l'arrière-garde espagnole dès qu'on la lui confie. La preuve : il ouvre le score à la 58e minute et quitte le terrain sur cet avantage, remplacé par Juary, à onze minutes de la fin. En onze minutes, avec le Real, il peut se passer beaucoup de choses. En neuf aussi. Sous la sublimation soudaine de l'équipe espagnole, dans le vent de folie soufflant sur Mestalla, le champion Porto perd sa maîtrise tactique et son habileté manœuvrière. Et deux exaspérations de la collectivité madrilène aboutissent à deux buts de Hugo Sanchez (81e) et de Sanchis (90e). L'inimitable Real a renversé une nouvelle fois la vapeur et Madjer, sans le dire trop crûment. souligne tout de même qu'à "Porto aussi, l'erreur est humaine. Un seul instant d'inattention et pfff ! tout s'envole..." Porto a cependant fait une telle impression et se montre si brillant chez lui qu'on lui accorde plus de cinquante pour cent des pronostics pour la qualification.
Cette tendance est confirmée rapidement. Porto marquant par Sousa à la 23e minute et tenant en respect le duo d'attaque madrilène Butragueno-Sanchez. Ce match, comme le premier, est un affrontement de titans, dans lequel le Real, malgré les blocages imposés par l'adversaire, développe un jeu cohérent, varié, constamment engagé vers le but adverse. Ce n'est pas suffisant, et Léo Beenhakker l'a compris. A la reprise, il remplace un milieu de terrain par un attaquant supplémentaire, en l'occurrence le jeune Llorente, neveu de Francisco Gento, seul homme au monde à avoir fait mieux que Di Stefano et à compter six Coupes d'Europe des Clubs Champions dans sa vitrine (1956, 57, 58, 59, 60, 66).
Gento, surnommé "la Boule de feu", était un fulgurant, un étincelant ailier spécialiste des échappées plein couloir et des centres tendus. A son époque, il n'était pas le seul (Moulijn à Feyenoord, notamment) mais, au fil du temps, l'arme classique avait été abandonnée au profit (ou au débit) d'autres systèmes, 4-3-3, 4-4-2, 4-5-1. 5-5-0. Tout d'un coup, avec Llorente, boule de feu numéro deux, les anciens écarquillent les yeux. Se seraient-ils, par magie, trompés de décennie ? Auraient-ils appuyé sur le bouton imprévu ? Llorente zèbre son aile gauche d'éclairs fulgurants, plus technicien que tonton, et remet soudainement à la mode le vieux tru.c des centres en retrait qui désarçonnent la défense la mieux structurée. Porto n'a pas l'habitude, malgré l'exemple d'Ajax 1987 qui, sous la direction de Johan Cruyff, avait laissé entrevoir cette forme de libération et d'ouverture offensives. Llorente a donc centré et Michel a frappé (54e, 1-1). Puis il a centré encore et Michel a frappé de nouveau (70e, 2-1). Puis il a insisté et Gordillo a frappé la barre. Porto est au fond de l'eau et le Real a droit à une médaille. Dans ces huitièmes de finale, on ne craignait guère pour Bordeaux appelé à rencontrer les Norvégiens de Lillestrôm, eux-mêmes désireux de faire un beau voyage et de s'enrichir les papilles gustatives en Médoc ou en Sauternais. Mais les Bordelais connaissent mille tourments en Norvège au cours d'un match affligeant : tête de Touré sur sa propre barre (24e), tir de Haberg à quelques centimètres d'un poteau bordelais (89e). Les critiques sont vives et difficilement acceptées par les intéressés : "On nous traite comme du poisson pourri, dit Girard. Si nous écrasons Lillestrôm au retour par 1-0, ce sera très bien." C'est donc très bien, Bordeaux réussissant ce score "idéal" devant 15 500 spectateurs grâce à un but de Ferreri... qui s'est aidé de la main (40e). Bayern, Real, Porto sont rejoints, pour les quarts de finale, par Benfica (0-0. 1-0 devant Aarhus), Glasgow Rangers (3-1. 1-1 devant Gornik), Anderlecht (2-1, 1-0 devant Sparta Prague), P.S.V. Eindhoven (2-1, 2-0 devant le Rapid de Vienne) et Steaua Bucarest (3-1, 2-0 devant Omonia Nicosie). Il y a eu des morts sur le parcours, mais il reste du beau monde...
Le match de Valence a lieu en premier avec une confiance totale de l'entraîneur madrilène Beenhakker, due aux huit victoires de son équipe dans les huit premiers matches du championnat d'Espagne avec ce goal-average ahurissant de 32-2 (neuf buts de Sanchez, cinq de Michel, cinq de Manolo, etc.). "Sincèrement, dit Beenhakker, je ne vois actuellement aucune équipe susceptible de nous faire toucher les épaules. Mes hommes atteignent une maturité exceptionnelle et ils jouent les yeux fermés." Le 21 octobre 1987. dans un océan bouillonnant de drapeaux blancs (52 000 spectateurs à Valence), le F.C. Porto affiche une totale sérénité. Son milieu de terrain Magalhaes-Frasco-Rui Barros-Sousa fait courir la balle et Madjer. en pointe, donne des sueurs froides à l'arrière-garde espagnole dès qu'on la lui confie. La preuve : il ouvre le score à la 58e minute et quitte le terrain sur cet avantage, remplacé par Juary, à onze minutes de la fin. En onze minutes, avec le Real, il peut se passer beaucoup de choses. En neuf aussi. Sous la sublimation soudaine de l'équipe espagnole, dans le vent de folie soufflant sur Mestalla, le champion Porto perd sa maîtrise tactique et son habileté manœuvrière. Et deux exaspérations de la collectivité madrilène aboutissent à deux buts de Hugo Sanchez (81e) et de Sanchis (90e). L'inimitable Real a renversé une nouvelle fois la vapeur et Madjer, sans le dire trop crûment. souligne tout de même qu'à "Porto aussi, l'erreur est humaine. Un seul instant d'inattention et pfff ! tout s'envole..." Porto a cependant fait une telle impression et se montre si brillant chez lui qu'on lui accorde plus de cinquante pour cent des pronostics pour la qualification.
Cette tendance est confirmée rapidement. Porto marquant par Sousa à la 23e minute et tenant en respect le duo d'attaque madrilène Butragueno-Sanchez. Ce match, comme le premier, est un affrontement de titans, dans lequel le Real, malgré les blocages imposés par l'adversaire, développe un jeu cohérent, varié, constamment engagé vers le but adverse. Ce n'est pas suffisant, et Léo Beenhakker l'a compris. A la reprise, il remplace un milieu de terrain par un attaquant supplémentaire, en l'occurrence le jeune Llorente, neveu de Francisco Gento, seul homme au monde à avoir fait mieux que Di Stefano et à compter six Coupes d'Europe des Clubs Champions dans sa vitrine (1956, 57, 58, 59, 60, 66).
Gento, surnommé "la Boule de feu", était un fulgurant, un étincelant ailier spécialiste des échappées plein couloir et des centres tendus. A son époque, il n'était pas le seul (Moulijn à Feyenoord, notamment) mais, au fil du temps, l'arme classique avait été abandonnée au profit (ou au débit) d'autres systèmes, 4-3-3, 4-4-2, 4-5-1. 5-5-0. Tout d'un coup, avec Llorente, boule de feu numéro deux, les anciens écarquillent les yeux. Se seraient-ils, par magie, trompés de décennie ? Auraient-ils appuyé sur le bouton imprévu ? Llorente zèbre son aile gauche d'éclairs fulgurants, plus technicien que tonton, et remet soudainement à la mode le vieux tru.c des centres en retrait qui désarçonnent la défense la mieux structurée. Porto n'a pas l'habitude, malgré l'exemple d'Ajax 1987 qui, sous la direction de Johan Cruyff, avait laissé entrevoir cette forme de libération et d'ouverture offensives. Llorente a donc centré et Michel a frappé (54e, 1-1). Puis il a centré encore et Michel a frappé de nouveau (70e, 2-1). Puis il a insisté et Gordillo a frappé la barre. Porto est au fond de l'eau et le Real a droit à une médaille. Dans ces huitièmes de finale, on ne craignait guère pour Bordeaux appelé à rencontrer les Norvégiens de Lillestrôm, eux-mêmes désireux de faire un beau voyage et de s'enrichir les papilles gustatives en Médoc ou en Sauternais. Mais les Bordelais connaissent mille tourments en Norvège au cours d'un match affligeant : tête de Touré sur sa propre barre (24e), tir de Haberg à quelques centimètres d'un poteau bordelais (89e). Les critiques sont vives et difficilement acceptées par les intéressés : "On nous traite comme du poisson pourri, dit Girard. Si nous écrasons Lillestrôm au retour par 1-0, ce sera très bien." C'est donc très bien, Bordeaux réussissant ce score "idéal" devant 15 500 spectateurs grâce à un but de Ferreri... qui s'est aidé de la main (40e). Bayern, Real, Porto sont rejoints, pour les quarts de finale, par Benfica (0-0. 1-0 devant Aarhus), Glasgow Rangers (3-1. 1-1 devant Gornik), Anderlecht (2-1, 1-0 devant Sparta Prague), P.S.V. Eindhoven (2-1, 2-0 devant le Rapid de Vienne) et Steaua Bucarest (3-1, 2-0 devant Omonia Nicosie). Il y a eu des morts sur le parcours, mais il reste du beau monde...
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by Juan "Marino" from Madrid for twb22.blogspot.com.
Great Thanks to him
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First Leg
21 October 1987
Estadio Luis Casanova,Valencia
Referee Keith Hackett
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Second round,
Second Leg
4 November 1987
Estadio Das Antas,
Oporto
Referee Mr Prokop
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REAL MADRID CF - FC OPORTO (POR) 2-1
Goals: 1-0 Madjer 59´, 1-1 Hugo Sánchez 81´, 2-1 Sanchís 90´.
REAL MADRID CF, 2; Buyo, Chendo, Tendillo, Sanchís, Solana, (Santillana 69´), Michel, Jankovic, Martín Vázquez (Llorente 59´), Gordillo, Butragueño, Hugo Sánchez.
FC OPORTO, 1; Mlynarczyk, Pinto, Celso, Geraldao, Inacio, Magalhaes, Frasco, André, Sousa, Madjer (Juary 82´), Rui Barros (Jaime Pacheco 69´).
FC OPORTO (POR) - REAL MADRID CF 1-2
Goles: 1-0 Sousa 23´, 1-1 Michel 34´, 2-1 Michel 70´.
FC OPORTO, 1; Mlynarczyk, Joao Pinto, Sernedo, Geraldao, Inacio, Frasco, André, Magalhaes (Jorge P. 66´), Sousa, Rui Barros (Eduardo L. 35´). Madjer.
REAL MADRID CF, 2; Buyo, Chendo, Tendillo, Sanchís, Solana (P. Llorente 45´), Michel, Jankovic, Martín Vázquez, Gordillo, Butragueño (Camacho 85´), Hugo Sánchez.
Goals: 1-0 Madjer 59´, 1-1 Hugo Sánchez 81´, 2-1 Sanchís 90´.
REAL MADRID CF, 2; Buyo, Chendo, Tendillo, Sanchís, Solana, (Santillana 69´), Michel, Jankovic, Martín Vázquez (Llorente 59´), Gordillo, Butragueño, Hugo Sánchez.
FC OPORTO, 1; Mlynarczyk, Pinto, Celso, Geraldao, Inacio, Magalhaes, Frasco, André, Sousa, Madjer (Juary 82´), Rui Barros (Jaime Pacheco 69´).
FC OPORTO (POR) - REAL MADRID CF 1-2
Goles: 1-0 Sousa 23´, 1-1 Michel 34´, 2-1 Michel 70´.
FC OPORTO, 1; Mlynarczyk, Joao Pinto, Sernedo, Geraldao, Inacio, Frasco, André, Magalhaes (Jorge P. 66´), Sousa, Rui Barros (Eduardo L. 35´). Madjer.
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Caps
great blog very personal
BalasHapustwb22