Rabu, 15 Februari 2012

Juventus Turin Campionato 1994 1995

  Dix-neuf ans après son élection, Boniperti démissionne en février 90. Agnelli souhaite embaucher Luca Cordero di Montezemolo pour reconstruire la Juve sur le modèle du Milan AC victorieux, de Berlusconi. Montezemolo n'a pas de chance. L'entraîneur présélectionné ne correspond pas aux attentes ; il s'agit de Gigi Maifredi, un peu trop anticonformiste pour piloter une telle équipe « hors pair ». Les acquisitions sont nombreuses et importantes, comme Roberto Baggio, Haessler, Corini, Bonetti ou même De Marchi et Luppi, mais elles ne forment pas une équipe. Après quelques matches d'une beauté indéniable, la Juve s'écroule lors des matches retour. Finalement, au bout de vingt-huit saisons, elle se retrouve tenue à l'écart des coupes avec des dommages évidents sur le plan financier. C'est alors qu'Agnelli intervient : il rappelle d'urgence Boniperti et Trapattoni dans l'espoir qu'ils parviennent à réitérer les exploits du passé. Mais les temps ont changé : on achète Vialli  le joueur le plus payé dans l'histoire du club, 16 milliards nets pour lui (environ 45 millions de francs) pendant 4 saisons, primes exclues et 30 milliards de lires à la Sampdoria (environ 85 millions de franc)  , les joueurs étrangers sont achetés même quand ils sont clairement incompatibles (comme Moeller et Platt). 

 Le retour de Trapattoni après sa victoire du scudetto et de la Coupe UEFA avec Tinter ne suffit pas : la Juve est deuxième en 92 et 94, quatrième en 93. Elle ajoute à son « palmarès » une autre Coupe UEFA, mais ce n'est pas assez. Entre-temps, Umberto Agnelli réclame et obtient la gestion de la société, avec pour objectif d'assainir le bilan et de monter une équipe gagnante. Le second des Agnelli confie le mandat à un manager dont il est sûr, Antonio Giraudo, qui, dans sa jeunesse, était un supporter assidu du Torino. En quelques semaines, la Juve, qui mise sur Marcello Lippi pour l'entraînement, subit de grands changements. Le style décidé des nouveaux dirigeants s'impose, parmi lesquels se trouve aussi Bettega, nommé vice-président. L'apprentissage de Lippi dure deux mois. La Juve boite, Vialli est en crise ; le remède est dans le lancement d'une équipe agressive, qui se dépense beaucoup d'un point de vue athlétique (et c'est normal car elle possède deux attaquants imposants, Ravanelli et Vialli, justement) et risque beaucoup en défense. 

 C'est un nouveau football pour Turin ; la règle des trois points pour chaque victoire est un stimulant en plus, et la Juve commence à gagner jusqu'au jour où elle dépasse Parme qui a la première place. « Les gars, des occasions comme celle-là il n'y en aura pas deux » : c'est ainsi que Vialli bat le rappel de ses coéquipiers. Le Milan AC est en retard, la Juve désormais croit en elle et les petites retouches apportées par Lippi sont bien choisies : Ferrara donne de l'assurance à la défense, Paulo Sousa (puis Deschamps) est le maître de jeu, alors que Dino Baggio et Moeller ne sont plus là. C'est une Juve famélique, qui part à la chasse de chaque trophée : elle prend possession du scudetto (le vingt-troisième, après neuf ans d'attente), gagne la Coupe d'Italie en écrasant Parme, à qui pourtant elle laisse la Coupe UEFA (avec des scores de 0-1 et 1-1) qui fut décisive grâce aux deux prouesses de Dino Baggio, qui se venge de son transfert. C'est un duel infini qui se prolonge entre Parme et la Juve jusqu'au moment d'assigner la Supercoupe de la Ligue : elle revient à la Juve grâce à une grande performance de Vialli. C'est la seule coupe qui manque au siège. Les trois années de Lippi sont constellées de grands défis, au cours desquels la Juve démontre, comme toutes les grandes équipes qui l'ont précédée, qu'elle possède les atouts fondamentaux pour vaincre : un caractère insoumis, des qualités techniques, un jeu organisé, une capacité de réaction à chaque adversité. C'est une équipe de course, de poursuite, qui donne tout ce qu'elle a...






















 Caps



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