10 november 1994
Old Trafford,
Manchester
I love you». Canto au balcon. «Je ne sais pas pourquoi je vous aime, mais je vous aime», Canto et l'Angleterre. Une phrase improvisée, balancée à la foule qui se pâme. La même litote (version remix), sur tond de Ooh-Aah Cantonal, a fait deux semaines en tète des charts. Canto et l'Angleterre, Qui lui colle des surnoms bien à elle (le dernier en date: 'The Gallic Wizard', le 'Sorcier Gaulois'), lui offre sa marionnette à Spitling Image (les «Guignols de l'Info locaux), un titre prestigieux de «Joueur de l'année» qu'aucun «continental», jamais, n'avait décroché. L'Angleterre et Canto. Son col relevé et ses coups de gueule. Ses gestes d'artiste et ses inadmissibles excès. Son génie et sa folie. Deux ans et demi que ça dure. Avec trois titres de champion consécutifs et une Cup dans la musette. Ses compagnons de fortune. Ici, je n'ai pas d'amis. Je connais beaucoup de gens, au hasard des rencontres, mais je n'ai pas vraiment d'amis». Canto et son cocon. «En France, c'est comme si tu cherchais sans arrêt à savoir, à comprendre l'esprit des gens. Je ne suis pas là pour plaire aux autres, je suis là pour me plaire à moi. Ici, c'est comme s'ils savaient déjà. Comme s'ils savaient que la vie, c'est compliqué. Alors, on t'emmerde moins. On te respecte, quoi».
Canto dans sa voiture. Quelques dizaines de kilomètres sur l'asphalte de la M 62, plusieurs fois par semaine. Direction Manchester, «Je vis toujours à Leeds. Parce que je m'y trouve bien. Parce que ma femme y travaille et que mon fils a commencé à aller à l'école là-bas». Son home, sweet home? Une petite maison douillette dans une rue populaire, Talbot Gardens: "C'est un truc à l'anglaise, tu vois. Avec des grosses fleurs et une moquette épaisse. C'est très laid, mais je m'y sens bien. Cette maison, elle est positive». Canto à l'hôtel, "Ça, c'est quand je suis fatigué, ou quand je ressens le besoin de rester seul, J'ai une chambre à l'année». La 219, au Novotel Manchester West. Des tas de messages dans le casier, la petite salle d'un restau sans âme, la carte, toujours la même.., "Je sors rarement. J'ai pas le temps, on joue trop souvent". Quelques balades bucoliques dans le bocage mancusien, une soirée avec d'autres joueurs de MU, dans lesquelles il faut bien parler anglais. «J'aime pas ça. Déjà à l'école, j'étais mauvais. J'ai pas beaucoup progressé. Les interviewes, je continue à les donner en français, parce que j'ai peur que mes propos soient mal interprétés. Déjà qu'en français je dérape, alors en anglais, tu penses»... Canto et le foot anglais. «Ici, c'est très important de gagner. Mais le foot, ça reste un jeu avant tout. Dans les vestiaires, c'est toujours plus gai. Et sur le terrain, tu vibres, parce que tout est fait pour ça. Voilà la différence. En France, je ne vibrais plus. Et moi, je joue parce que ça m'excite. En fait, maintenant, je sais pourquoi j'aime les Anglais: je les aime pour l'approche qu'ils ont du sport, du jeu. Pour l'envie qu'ils ont de toujours gagner». Alors Canto, heureux? "Ouais. On m'a envoyé sur terre pour être heureux. Et ici, je me sens bien, très bien. Je suis reparti de zéro, j'ai appris à mieux me connaître. Je me sens plus détaché des choses. J'essaye de moins refaire le monde.,.»
Old Trafford,
Manchester
I love you». Canto au balcon. «Je ne sais pas pourquoi je vous aime, mais je vous aime», Canto et l'Angleterre. Une phrase improvisée, balancée à la foule qui se pâme. La même litote (version remix), sur tond de Ooh-Aah Cantonal, a fait deux semaines en tète des charts. Canto et l'Angleterre, Qui lui colle des surnoms bien à elle (le dernier en date: 'The Gallic Wizard', le 'Sorcier Gaulois'), lui offre sa marionnette à Spitling Image (les «Guignols de l'Info locaux), un titre prestigieux de «Joueur de l'année» qu'aucun «continental», jamais, n'avait décroché. L'Angleterre et Canto. Son col relevé et ses coups de gueule. Ses gestes d'artiste et ses inadmissibles excès. Son génie et sa folie. Deux ans et demi que ça dure. Avec trois titres de champion consécutifs et une Cup dans la musette. Ses compagnons de fortune. Ici, je n'ai pas d'amis. Je connais beaucoup de gens, au hasard des rencontres, mais je n'ai pas vraiment d'amis». Canto et son cocon. «En France, c'est comme si tu cherchais sans arrêt à savoir, à comprendre l'esprit des gens. Je ne suis pas là pour plaire aux autres, je suis là pour me plaire à moi. Ici, c'est comme s'ils savaient déjà. Comme s'ils savaient que la vie, c'est compliqué. Alors, on t'emmerde moins. On te respecte, quoi».
Canto dans sa voiture. Quelques dizaines de kilomètres sur l'asphalte de la M 62, plusieurs fois par semaine. Direction Manchester, «Je vis toujours à Leeds. Parce que je m'y trouve bien. Parce que ma femme y travaille et que mon fils a commencé à aller à l'école là-bas». Son home, sweet home? Une petite maison douillette dans une rue populaire, Talbot Gardens: "C'est un truc à l'anglaise, tu vois. Avec des grosses fleurs et une moquette épaisse. C'est très laid, mais je m'y sens bien. Cette maison, elle est positive». Canto à l'hôtel, "Ça, c'est quand je suis fatigué, ou quand je ressens le besoin de rester seul, J'ai une chambre à l'année». La 219, au Novotel Manchester West. Des tas de messages dans le casier, la petite salle d'un restau sans âme, la carte, toujours la même.., "Je sors rarement. J'ai pas le temps, on joue trop souvent". Quelques balades bucoliques dans le bocage mancusien, une soirée avec d'autres joueurs de MU, dans lesquelles il faut bien parler anglais. «J'aime pas ça. Déjà à l'école, j'étais mauvais. J'ai pas beaucoup progressé. Les interviewes, je continue à les donner en français, parce que j'ai peur que mes propos soient mal interprétés. Déjà qu'en français je dérape, alors en anglais, tu penses»... Canto et le foot anglais. «Ici, c'est très important de gagner. Mais le foot, ça reste un jeu avant tout. Dans les vestiaires, c'est toujours plus gai. Et sur le terrain, tu vibres, parce que tout est fait pour ça. Voilà la différence. En France, je ne vibrais plus. Et moi, je joue parce que ça m'excite. En fait, maintenant, je sais pourquoi j'aime les Anglais: je les aime pour l'approche qu'ils ont du sport, du jeu. Pour l'envie qu'ils ont de toujours gagner». Alors Canto, heureux? "Ouais. On m'a envoyé sur terre pour être heureux. Et ici, je me sens bien, très bien. Je suis reparti de zéro, j'ai appris à mieux me connaître. Je me sens plus détaché des choses. J'essaye de moins refaire le monde.,.»
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