October 1980 and 1981
Les Tricolores se retrouvent devant une tâche tres délicate : celle d'affronter, et de battre, cela va de soi, les conquérants du trèfle, c'est-à-dire les représentants de l'une des nations les plus ardentes du monde, la Verte Érin, l'Irlande libre. Nous avons personnellement une tendresse particulière pour les Irlandais, êtres un peu fous, fous de générosité, fous d'amitié, fous de tout. La seule évocation d'une histoire que racontait Joseph Kessel nous met en joie : « Un soir, trois hommes se battent dans une rue de Dublin. Un type ouvre sa fenêtre et leur crie : Attendez-moi, j'arrive!». Celle que raconte Jacques Carducci, notre confrère du rugby - le football, le football gaélique et le rugby sont de la même famille n'est pas mal non plus. Séduits par la personnalité de Ray McLoughlin, par son intelligence et par sa réussite à la tête de l'équipe d'Irlande, les journalistes de l'Irish Indépendant lui avaient demandé un article pour présenter le match Irlande-France de 1979.
Et cet homme respectable, féru de technique et de tactiques, avait conclu ainsi sa démonstration : « Avant tout, rentrez-leur dans le chou!». L'équipe de France s'attend donc surtout à un combat plutôt qu'à un débat classique. Elle n'oublie pas que les quatre précédents affrontements des années 1970 ne lui ont valu que trois points sur huit : 1-2 en 1972,1-1 en 1973,2-0 en 1976, 0-1 en 1977. Mais elle commet tout de même une erreur, celle de croire que les Irlandais en sont restés à la manière forte, celle du temps où l'on clouait lesgardiens adverses sur les poteaux ou au fond des filets. Johnny Giles, surnommé «le général » de Leeds, a fait évoluer considérablement le football de son pays au cours de son règne de quatre ans, lui apprenant les vertus du jeu court, l'art de la réflexion et le sens du rythme.
L'équipe d'Eire est ainsi devenue - et elle l'est restée sous la direction d'Eoin Hand, un technicien de trente-quatre ans - l'une des bonnes équipes d'Europe, plus à craindre pour son habileté que pour sa propension à « rentrer dans le chou ». D'ailleurs, au moment déjouer au Parc des Princes contre la France, l'Eire compte cinq points en trois matches éliminatoires de Coupe du Monde : elle a gagné à Chypre, chichement certes, mais réalistement (3-2); elle a battu la Hollande à Lansdowne Road (2-1 ) et y a concédé un point à la Belgique (1-1). Il ne peut être question de la prendre pardessus la jambe...
First Leg
28 October 80
Parc des Princes,
Paris
Parc des Princes,
Paris
Referee Mr Castello
Attendance 44800



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Second Leg
14 October 81
Lansdowne Road,
Dublin
Attendance 53000
Referee M. Ericsson
Eire : McDonagh ; Langan, Moran, O'Leary, Hughtorv; Martin, Brady (cap.), Whelan, Lawrenson; Stapleton, Robinson.
France : Castaneda ; Bossis, Mahut, Lopez, Janvion; Girard, Christophe, Larios, Platini (cap.); Couriol, Bellone.
Buts : Mahut contre son camp (5e), Stapleton (23') et Robinson (40e) pour l'Eire. Bellone (8') et Platini (82'') pour la France.
Remplacements : Stapleton par Givens (87e), Bellone par Six (62e) et Mahut par Bracci (70e). Avertissement : Brady.
Michel Hidalgo est très sévère pour l'équipe de France apres la défaite contre la Belgique : « C'est une double déception : celle d'avoir été inférieur à l'adversaire et surtout celle d'avoir été inférieur à nous-mêmes. Nous jouons actuellement avec des béquilles, mais le mal est autant dans la tête que dans les jambes. En proie aux doutes, les joueurs se bloquent psychologiquement et glissent tout doucement vers la passivité. Je crois qu'il va falloir supprimer un certain bien-être et plus que jamais promouvoir la concurrence. J'aimerais qu'il y ait un peu plus de révoltes individuelles et moins de résignation devant la défaite. » Peut-on se révolter à Dublin, chez des hommes dont ce serait plutôt la vocation et qui ne répugnent jamais à donner le meilleur d'eux-mêmes sur un terrain de sport? À Bruxelles, Hidalgo avait offert à Hiard et Mahut leur première sélection. À Dublin, il en fait autant pour Girard, le demi bordelais et pour Bellone, l'ailier gauche monégasque, dans une équipe ainsi formée : Castaneda - Bossis, Mahut, Lopez, Janvion - Girard, Larios, Christophe, Platini -Couriol, Bellone. Explications de vote : Giresse et Battiston sont blessés, Six ne s'impose pas, Christophe a bien récupéré de sa blessure (fracture du rocher), Rust, Zambelli, Bracci (qui entrera en cours de match) figurent dans les vingt-deux. Lacombe et Pécout, comme à Bruxelles, ne sont pas là. Rocheteau pourrait y être mais il souffre d'une tendinite.
«Dans un match comme celui qui nous attend, dit Hidalgo, nous savons qu'il faut tout mettre: les pieds, la tête et les entrailles.» Mahut met bien le pied, à la 3e minute, devant Stapleton, mais c'est pour dévier le ballon au fond de sa propre cage, sale coup né d'un ballon perdu par Janvion et d'un exploit de Robin-son (grand pont sur Lopez et centre). On pleure déjà misère quand, six minutes plus tard, sur une montée de Girard, Couriol dévie acrobatiquement sur Bellone lequel, vieux briscard à l'irlandaise du haut de ses dix-neuf ans et demi, contrôle le ballon en pivotant et fusille McDonagh du pied gauche. Le plus dur n'est pas fait car, face à une équipe d'Irlande qui allie engagement et circulation intelligente du ballon, l'équipe de France ne parvient ni à calmer le jeu au centre du terrain ni à porter rapidement le danger devant le but adverse. Elle est de surcroît terriblement gênée en défense par les permutations des avants irlandais et les plongées des demis. À la mi-temps, elle est menée 3-1, deux nouveaux buts de Stapleton (23e) et Robinson (40e) s'étant ajoutés à celui de Mahut.
Les Irlandais ont beaucoup donné physiquement et les Français ont mieux compris tactiquement. En fin de match, les Tricolores se créent plusieurs belles occasions, réduisent le score à 3-2 par Platini (83e) et égaliseraient par Six (90e) si le gardien McDonagh ne réussissait une étonnante détente-réflexe pour détourner le ballon. La situation du groupe éliminatoire n° 2 Europe - celui de l'Équipe de France - devient à la fois limpide et dramatique caries Irlandais ont pris un point à Rotterdam (2-2), la Hollande a écrasé la Belgique privée de plusieurs titulaires (3-0) et le classement est le suivant : 1. Belgique 11 points, qualifiée ; 2. Eire 10 pts (17-11 de goal-average, parcours terminé) ; 3. Hollande 9 pts et un match àjouer ; 4. France 6 pts, deux matches àjouer, 14-8 de goal-average ; 5. Chypre, 0 point. En battant la Hollande et Chypre, les Tricolores sont assurés d'aller en Espagne. On sait donc qu'ils vont tout jouer sur 90 minutes, le 18 novembre 1981, contre les diables oranges. Tous les Français habitent désormais le port de l'angoisse....
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Eire : McDonagh ; Langan, Moran, O'Leary, Hughtorv; Martin, Brady (cap.), Whelan, Lawrenson; Stapleton, Robinson.
France : Castaneda ; Bossis, Mahut, Lopez, Janvion; Girard, Christophe, Larios, Platini (cap.); Couriol, Bellone.
Buts : Mahut contre son camp (5e), Stapleton (23') et Robinson (40e) pour l'Eire. Bellone (8') et Platini (82'') pour la France.
Remplacements : Stapleton par Givens (87e), Bellone par Six (62e) et Mahut par Bracci (70e). Avertissement : Brady.
Michel Hidalgo est très sévère pour l'équipe de France apres la défaite contre la Belgique : « C'est une double déception : celle d'avoir été inférieur à l'adversaire et surtout celle d'avoir été inférieur à nous-mêmes. Nous jouons actuellement avec des béquilles, mais le mal est autant dans la tête que dans les jambes. En proie aux doutes, les joueurs se bloquent psychologiquement et glissent tout doucement vers la passivité. Je crois qu'il va falloir supprimer un certain bien-être et plus que jamais promouvoir la concurrence. J'aimerais qu'il y ait un peu plus de révoltes individuelles et moins de résignation devant la défaite. » Peut-on se révolter à Dublin, chez des hommes dont ce serait plutôt la vocation et qui ne répugnent jamais à donner le meilleur d'eux-mêmes sur un terrain de sport? À Bruxelles, Hidalgo avait offert à Hiard et Mahut leur première sélection. À Dublin, il en fait autant pour Girard, le demi bordelais et pour Bellone, l'ailier gauche monégasque, dans une équipe ainsi formée : Castaneda - Bossis, Mahut, Lopez, Janvion - Girard, Larios, Christophe, Platini -Couriol, Bellone. Explications de vote : Giresse et Battiston sont blessés, Six ne s'impose pas, Christophe a bien récupéré de sa blessure (fracture du rocher), Rust, Zambelli, Bracci (qui entrera en cours de match) figurent dans les vingt-deux. Lacombe et Pécout, comme à Bruxelles, ne sont pas là. Rocheteau pourrait y être mais il souffre d'une tendinite.
«Dans un match comme celui qui nous attend, dit Hidalgo, nous savons qu'il faut tout mettre: les pieds, la tête et les entrailles.» Mahut met bien le pied, à la 3e minute, devant Stapleton, mais c'est pour dévier le ballon au fond de sa propre cage, sale coup né d'un ballon perdu par Janvion et d'un exploit de Robin-son (grand pont sur Lopez et centre). On pleure déjà misère quand, six minutes plus tard, sur une montée de Girard, Couriol dévie acrobatiquement sur Bellone lequel, vieux briscard à l'irlandaise du haut de ses dix-neuf ans et demi, contrôle le ballon en pivotant et fusille McDonagh du pied gauche. Le plus dur n'est pas fait car, face à une équipe d'Irlande qui allie engagement et circulation intelligente du ballon, l'équipe de France ne parvient ni à calmer le jeu au centre du terrain ni à porter rapidement le danger devant le but adverse. Elle est de surcroît terriblement gênée en défense par les permutations des avants irlandais et les plongées des demis. À la mi-temps, elle est menée 3-1, deux nouveaux buts de Stapleton (23e) et Robinson (40e) s'étant ajoutés à celui de Mahut.
Les Irlandais ont beaucoup donné physiquement et les Français ont mieux compris tactiquement. En fin de match, les Tricolores se créent plusieurs belles occasions, réduisent le score à 3-2 par Platini (83e) et égaliseraient par Six (90e) si le gardien McDonagh ne réussissait une étonnante détente-réflexe pour détourner le ballon. La situation du groupe éliminatoire n° 2 Europe - celui de l'Équipe de France - devient à la fois limpide et dramatique caries Irlandais ont pris un point à Rotterdam (2-2), la Hollande a écrasé la Belgique privée de plusieurs titulaires (3-0) et le classement est le suivant : 1. Belgique 11 points, qualifiée ; 2. Eire 10 pts (17-11 de goal-average, parcours terminé) ; 3. Hollande 9 pts et un match àjouer ; 4. France 6 pts, deux matches àjouer, 14-8 de goal-average ; 5. Chypre, 0 point. En battant la Hollande et Chypre, les Tricolores sont assurés d'aller en Espagne. On sait donc qu'ils vont tout jouer sur 90 minutes, le 18 novembre 1981, contre les diables oranges. Tous les Français habitent désormais le port de l'angoisse....
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